Mauvais karma avec les réfugiés birmans
Le 29 janvier 2009, la junte est de nouveau au pouvoir, l’armée se déchaine contre les réfugiés fuyant la dictature birmane. Pour un pays imprégné de bouddhisme, la Thaïlande accumule les dettes karmiques. De nombreux rapports, y compris dans la presse thaïlandaise elle-même, indiquent les mauvais traitement systématique des réfugiés fuyant le Myanmar.
Les touristes ont vu et photographié les troupes thaïlandaises maltraitant des membres d’une minorité musulmane qui fuyaient le Myanmar en bateau sur les côtes sud de la Thaïlande. Sur les îles Similan, les touristes ont signalé avoir vu des gens en bateau couchés sur la plage, liés, frappés et fouettés par militaires thaïlandais s’ils levaient la tête. CNN a récemment confirmé une source militaire thaïlandaise que la Thaïlande pratique une politique de "vidange" en mer : des bateaux remorqués vers la mer, souvent sans eau ni nourriture pour les réfugiés.
Le porte-parole de l’agence des réfugiés des Nations Unies, Kitty McKinsey, a exprimé la gravité de la situation malgré les liens qui l’unissent l’ONU à la junte : "Les rapports que nous entendons sont très alarmantes. Des personnes ont été arrêtées en Thaïlande, puis remorquées vers la mer sur des embarcations de fortune et le laissées pour mourir au fond des barques."
La Thaïlande, qui se targue d’être la terre des mille sourires et se vante de son hospitalité raffinée, est également être un pays qui rejette à la mer et bat les pauvres et les déshérités.
Demandez à un Vietnamien qui survécu à la piraterie thaïlandaise de la mer d’Andaman, dans les années 80 et vous entendrez des histoires d’horreurs indicibles - viols, vols qualifié, assassinats, et traite des êtres humains. Les archives de l’ONU sont pleines de documents, décrivant la façon dont les pirates utilisaient des marteaux thaïlandais, des machettes et des fusils pour massacrer des bateaux entiers de réfugiés, y compris les enfants et les femmes. D’autres étaient simplement jetés à la mer pour y être noyés. En dépit des protestations internationales, les gouvernements autoritaires thaïlandais n’ont jamais fait quelques tentatives que se soit pour poursuivre les personnes accusées.
Pendant la guerre froide, la Thaïlande a soutenu les Khmers rouges, le régime génocidaire responsable de la mort de plus de deux millions de Cambodgiens. Qu’est-ce que le pays du sourire gagnaient à soutenir un tel groupe de meurtriers ? L’accès aux mines de pierres précieuses et de bois précieux pailin sous contrôle des Khmers rouges, et la promesse de tenir en échec l’invasion vietnamienne, qui jusqu’en 1989, a occupé le Cambodge.
La Thaïlande pratique depuis une politique cruelle et inacceptable envers les réfugiés fuyant le régime militaire cruel et inacceptable au Myanmar. La Thaïlande n’est exactement tendre avec ses propres minorités musulmanes. Le ressentiment des minorités musulmanes contre le gouvernement thaïlandais est le résultat des enlèvements, de la torture et des disparitions de plusieurs activistes musulmans thaïlandais dans les provinces méridionales. Un premier exemple est l’avocat des droits de l’homme Sonchaï Neelapaijit, qui a disparu sous la surveillance policière en mars 2004. Cette même année, les forces de sécurité de la police thaïlandaise et ont abattu 107 jeunes armés de machettes, les laissant dans des mares de sang. Des milliers ont été tués depuis lors. L’image de la Thaïlande comme un pays pacifique et agréable est une légende pour tour-opérators .
Une autre raison pour la Thaïlande des généraux du coup d’État de ne pas accueillir les réfugiés, c’est qu’elle risque de mécontenter la junte au pouvoir au Myanmar, Junte avec laquelle elle entretient une relation intime et complice. La Thaïlande est l’acheteuse de jade, de minéraux précieux et de bois - un ensemble des ressources naturelles - en provenance du Myanmar pour une bouchée de pain, avec la bénédiction des généraux birmans. En 2008, quand le monde a condamné le Myanmar pour son inaction après le cyclone Nargis a dévasté la moitié de son pays, la Thaïlande s’est prononcé en faveur de la junte.
Le Premier ministre thaïlandais Abhisit Vejjajiva, mis en place par le coup d’État de 2006 a proposé d’étudier la crise actuelle des réfugiés. Mais une enquête officielle, étant donné le bilan, les pratiques du gouvernement jusqu’à présent, et le soutien des militaires corrompus à Abhisit, enquête est un autre mot pour obstruction à la vérité.
La Thaïlande a été un pays béni. Alors que ses voisins ont souffert sous les dirigeants coloniaux, la Thaïlande échappé à ce sort et a été le seul pays en Asie du Sud à se développer indépendamment et dans la paix. Le Cambodge, le Laos, la Birmanie, la Malaisie et le Vietnam ont souffert de la guerre et des insurrections dans la période post-coloniale. La Thaïlande - pays des temples d’or et des plages - a grandi dans la confiance et la modernité. Beaucoup de Thaïlandais attribuent la paix dans le pays et la prospérité par leur adhésion au bouddhisme et à la dévotion au Bouddha.
Mais ce bon karma ne peut durer encore longtemps. Bouddha enseigne l’amour et la compassion comme des composantes essentielles à la pratique bouddhiste. Le monde et le peuple de la Thaïlande devrait sérieusement se demander si tuer les réfugiés des civils non armés et est le droit chemin vers la paix.